Construction écologique grâce au procédé révolutionnaire HP2A

Construction écologique grâce au procédé révolutionnaire HP2A

Le ciment est un matériau hautement polluant, provoquant pluies acides et dégagement de gaz à effet de serre. Ainsi 900 kg de CO2 sont rejetés dans l’atmosphère lors de la fabrication d’une tonne de ciment Portland. Suite à deux années de recherche intensive, la société Argilus est parvenue à développer un produit révolutionnaire, le HP2A, amené à remplacer le ciment traditionnel beaucoup trop nocif pour l’environnement.

HP2A : des performances supérieures pour un impact réduit au dixième

L’argile est une roche issue de la décomposition de la pierre. Le HP2A, pour « Haute performance activation alcaline », est un procédé qui vise à reconstituer la pierre à partir de l’argile. Contrairement au ciment traditionnel, ce procédé n’a pas besoin de cuire la matière première (calcaire brûlé à 1300° pour le ciment, argile non cuit pour le HP2A). Ainsi, les émissions de CO2 provoquées par la cuisson sont évitées. On estime à des émissions de l’ordre de 50-100 kg pour le HP2A alors qu’elles oscillent entre 900 et 1000 kg pour le ciment Portland.

Ce procédé breveté à l’échelle mondiale permet d’obtenir des performances mécaniques aussi satisfaisantes que le ciment Portland, mais dans un laps de temps réduit. Ainsi, le « ciment argileux HP2A » affiche une résistance à la compression supérieure à 35 MPa 5 jours seulement après que le béton soit coulé, contre moins de 20 MPa pour le ciment classique. 28 jours après leur formation, les deux bétons dépassent le seuil des 45 MPa.

Outre une résistance à la compression élevée, le ciment HP2A affiche une tenue au feu très importante : 1 100°C contre 600°C pour le ciment Portland. Il résiste également mieux aux attaques acides (notamment en milieu marin) et sa durabilité est accrue, grâce notamment à la passivation des aciers.

Le HP2A va préserver les plages

90% des plages sont menacées de disparaitre. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, ce n’est pas la montée des eaux ou l’érosion qui menace nos plages. En réalité, c’est le besoin toujours accru de sable pour la construction qui met en danger nos côtes. En effet, pour fabriquer du béton, il faut 2 à 2.5 volumes de sable pour un volume de ciment. Et lorsque l’on sait que 100 tonnes de ciment sont consommées chaque seconde à travers le monde, on imagine la quantité considérable de sable nécessaire pour la construction.

L’alternative vient là encore du HP2A. Car l’autre avantage de cette technologie innovante est qu’elle ne nécessite pas de sable particulier. Du sable issu de démolition ou du sable de désert peut tout à fait convenir pour fabriquer du béton, contrairement au béton issu du ciment Portland qui nécessite du sable « noble » (de plage ou de rivière).

Et pour rendre encore plus attractif ce nouveau procédé, ce ciment argileux peut être recyclé jusqu’à 40 ans après son utilisation : il peut servir de liant pour fabriquer à nouveau du béton, d’où un besoin en sable encore plus réduit.

Pour se faire une idée plus approfondie de ce nouveau matériau, vous pouvez regarder cette vidéo créée par Argilus et HP2A technologies :

HP2A Technologies – Le film from Julien Blanchard on Vimeo.

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